Les talents de l’Atelier lyrique à l’honneur

Mode de vie

Par L'équipe du développement

25 avril 2024

Texte : Justin Bernard

Pascale Spinney, Sarah Dufresne, Lucie St-Martin et Lauren Margison seront chacune à l’affiche dans un premier rôle lors de la saison 24/25 de l’Opéra de Montréal. Leur parcours est singulier, mais toutes peuvent s’entendre sur le rôle prépondérant qu’a joué l’Atelier lyrique dans la construction de leur carrière et de leur identité artistique.

Transcender ses peurs

« C’est un métier éprouvant. La concurrence est malheureusement inévitable et peut réellement ternir des amitiés », admet Lauren Margison. Pascale Spinney partage la même vision à propos d’une industrie très contingentée et qui, selon elle, attire naturellement des personnalités avec de grandes ambitions. Dans ce contexte, l’Atelier lyrique apparaît comme un refuge, un « milieu sécuritaire », dit-elle, qui permet de bien se préparer pour faire face à ce genre de situations.

Si l’institution offre un environnement propice à toutes sortes d’apprentissages sur le métier, c’est aussi pour mieux faire sortir les jeunes artistes de leur zone de confort et les amener à se dépasser. Lauren Margison a réussi à surmonter ses insécurités et la voilà aujourd’hui prête pour le rôle de Mimi dans La Bohème.

Premières fois sur scène

Parmi les souvenirs marquants de leur passage à l’Atelier lyrique, plusieurs d’entre elles mentionnent leur première fois sur scène : Sarah Dufresne (Nora) dans Riders to the Sea, Pascale Spinney (Kate Pinkerton) dans Madame Butterfly, Lauren Margison (Sœur Mathilde) dans Dialogues des Carmélites.

Lucie St-Martin, qui incarnera prochainement l’Enfant dans L’Enfant et les Sortilèges, retient davantage le temps passé hors des murs, notamment lors d’un séjour d’enregistrement au Domaine Forget marqué par un esprit de camaraderie, un souci mutuel et… des jeux sous la neige !

Une ouverture sur le monde

L’Atelier lyrique attire une communauté de professionnels, experts dans le domaine, qui viennent en aide aux jeunes talents et favorisent leur développement artistique. Grâce à Ariane Girard, professeure de chant principale, Sarah Dufresne s’est découvert une plus grande richesse de timbre. Celle qui chantera Ophélie dans Hamlet se souvient également d’Esther Gonthier, pianiste coach qui l’avait déjà accompagnée au début de ses études à l’Université McGill. « Le fait de travailler avec elle à nouveau m’a permis de voir à quel point j’avais grandi », dit-elle.

Lucie St-Martin abonde dans le même sens : « J’ai l’impression d’avoir intégré le programme en 2020 en tant qu’étudiante et d’en être graduée comme jeune professionnelle. » L’Atelier lyrique lui a donné la chance de croiser le chemin de personnalités influentes du milieu, notamment Jean-François Lapointe, qui l’a invité à chanter à l’Opéra de Québec, et Cheryl Hickman, qui lui a offert un contrat avec Opera on the Avalon à Terre-Neuve.

Pascale Spinney évoque sa rencontre avec Lena Hellström-Färnlöf, professeure de chant invitée à l’Atelier avec qui elle continue de travailler. Cette spécialiste lui a donné les clés pour bien apprendre les passages de coloratura, un aspect déterminant pour sa préparation du rôle de Rosina dans Le Barbier de Séville

C’est encore à l’Atelier que la mezzo-soprano a trouvé toutes les ressources pour bien chanter à diverses auditions, ce qui lui a ouvert les portes du prestigieux festival d’opéra de Santa Fe et, plus globalement, du marché nord-américain. À partir de là, son réseau de contacts n’a cessé de grandir.

Cela dit, Montréal a une saveur que n’ont pas les autres villes d’opéra. « Chaque fois que je suis revenue travailler à l’Opéra en tant que professionnelle, j’ai toujours senti que je rentrais au bercail. » Un sentiment partagé par Lucie St-Martin et Lauren Margison.

À l’éventail de ressources et d’opportunités qui leur ont été offertes pendant leur résidence s’ajoute désormais le Programme d’insertion en carrière (PIC), destiné aux artistes et aux diplômés dans la poursuite de leurs projets. Le PIC répond à un besoin critique dans les premières années de carrière soit par le financement d’une nouvelle formation, la prise en charge des frais associés aux auditions et aux concours de chant, ou encore la mise à disposition de matériels professionnels pour leur assurer une visibilité à jour (photos, enregistrements de base).

L’Opéra de Montréal est une histoire de famille ! Et comme souvent dans les familles, il n’est pas rare que les « enfants de la compagnie », les jeunes artistes qui s’y sont épanouis à l’Atelier, reviennent au bercail pour briller de tous leurs feux. Ce sera certainement le cas en 24/25 avec nos quatre interprètes féminines qui relèveront, chacune à sa manière, un défi de taille !

Toï toï toï, chères Pascale, Sarah, Lucie et Lauren !

 

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